Patrimoine
Sainte-Foy du Châtelet
Chapelle inscrite aux Monuments Historiques par l’arrêté du 23 octobre 1945.
La chapelle Sainte-Foy du Châtelet est située sur la presqu’île faisant face au bourg de Saint-Victor-sur-Loire, en contrebas de Chambles. Elle est accessible par bateau ou à pied par un sentier sinueux depuis Chambles, qui emprunte le pont reliant la presqu’île à la rive gauche en enjambant l’ancienne voie ferrée, aujourd’hui noyée par la retenue d’eau de Grangent.
Une histoire encore mal connue
La chapelle a été construite au XIe siècle, précédant de peu la fondation du prieuré dont elle est devenue un élément central. La raison de sa construction demeure incertaine, et plusieurs hypothèses ont été faites : paroisse indépendante ? lieu votif fondé par un pèlerin au retour de Saint-Jacques de Compostelle ? Dans tous les cas, son nom est tiré de celui de l’abbaye Sainte-Foy-de-Conques dont elle a par la suite dépendu. Elle est aujourd’hui le dernier vestige du prieuré, qui semble avoir été sécularisé avant la révolution française. Au XIXe siècle, une ferme est construite à proximité et la chapelle est reconvertie en bâtiment d’exploitation agricole, ce qui va apporter d’importantes modifications à l’intérieur du monument. La ferme, abandonnée en 1957 après que le terrain ait été racheté par EDF, est aujourd'hui en ruines.
Un bel exemple de l’architecture romane
Remaniée au XVe siècle, la chapelle conserve néanmoins son style roman d’origine. Elle est constituée d’une petite nef rectangulaire et de 12 mètres sur 6 et haute de 8 mètres, prolongée par une abside en hémicycle. Sa façade principale, très simple, est dotée d’un portail avec deux colonnes et un tympan sans décor. Les deux colonnes sont surmontées de chapiteaux sculptés, avec notamment le motif de deux oiseaux s’abreuvant dans une même coupe. La présence de ce symbole est intrigante, car il est aussi celui de l'ordre des Camaldules, installé dans les gorges plusieurs siècles après la scultpture de ce bas-relief et sans lien connu avec la chapelle. Elle devient propriété du SMAGL en 1994, qui la restaure avec la participation des Bâtiments de France.