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Patrimoine

Chambles

Tour médiévale inscrite aux Monuments Historiques par l'arrêté du 16 décembre 1949.

 

Le bourg

Dominant les gorges depuis son promontoire granitique, le bourg médiéval de Chambles offre un panorama magnifique sur les environs. Son aspect féodal préservé en fait un ensemble attrayant avec un fort cachet.

Plusieurs hypothèses ont été formulées pour l’étymologie de son nom :

  • « Chambles » pourrait provenir du latin calma (ou camula), qui signifie terrain inculte, désert, couvert de broussailles.
  • Une seconde hypothèse, toujours depuis le latin, serait celle de campus belli (« champ de guerre »), peut-être en rapport avec le site d’Essalois.
  • Enfin, il est aussi possible que le nom actuel trouve son origine dans celui d’une divinité guerrière gallo-romaine, Camulos.

La mention la plus ancienne du site indique 1040, année où Saint Robert se voit offrir les terres du bourg actuel par un seigneur de la maison primitive de Cornillon pour y fonder un prieuré. Il faisait partie des propriétés de l’abbaye de l’Ile-Barbe, à Lyon, comme celui de Saint-Rambert auquel il est rattaché à partir du XIIe siècle.

La mise en place d’un pouvoir laïc remonterait au XIIIe siècle : la seigneurie de Chambles apparaît dans les textes pour la première fois à cette époque. La présence d’une chapelle y est attestée à la même période, au centre de l’ancien château fort dont ne subsiste que le donjon.

L’ensemble était composé de trois enceintes, elles aussi attestées au XIIIe siècle ; le bourg était compris entre la première et la deuxième. La troisième, protégeant plus largement le village et le château, était aussi le lieu d’abri pour les habitants des hameaux et leurs troupeaux en cas d’attaque. Une des portes d’accès de la deuxième enceinte, dite « Porte du Prieuré » ou « de Saint-Rambert » est toujours visible aujourd’hui.

 

La tour médiévale

La tour de Chambles est l’ancien donjon du château et représente un parfait exemple du système défensif féodal classique. Sa date de construction demeure inconnue (XIe siècle ?), mais le bâtiment est d’aspect très similaire à la tour de Grangent. D’une hauteur de 18m et d’une circonférence égale, ses murs sont épais de 1,40m. Sa porte d’accès originelle est située à environ 8m du sol, et était accessible par une échelle qu’on enlevait en cas de siège. La partie basse de la tour, aujourd’hui accessible par une porte qui n’est pas d’origine, devait probablement servir au stockage des vivres et des armes et était accessible par une échelle intérieure. Un édicule encore visible sur la façade abritait les latrines.

En accès libre pour les visiteurs, la plateforme supérieure offre une vue splendide sur les gorges de la Loire, le Forez et le Pilat.

 

L’église

A l’origine intégrée au château fort, l’église domine les gorges de la Loire depuis que la majeure partie des remparts a disparu. Il reste peu de choses de la construction romane des débuts, à l’exception de l’abside, qui a cependant été remaniée probablement au début du XVIIe siècle avec la surélévation du chevet et l’enrobement du clocher-mur primitif dans ce qui est l’étrange clocher actuel, en forme de demi-tour ronde avec des contreforts. Le chœur remonte vraisemblablement au XVIIIe, mais la structure en trois nefs que l’on connaît aujourd’hui date de 1846, année qui marque la reconstruction d’une grande partie de l’église. Elle est placée sous le vocable de Saint Pierre.

 


 

 


Carte des gorges

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